▬ Contexte.

« Notre grand tourment dans l'existence vient de ce que nous sommes; éternellement seuls. Et tout nos efforts, tous nos actes ne tendent qu'à fuir cette solitude. »

▬ An 2040 à 2047. La crainte.

Notre monde est un continent gigantesque, unique avec des villes toutes plus belles les unes que les autres et une végétation luxuriante. Ce monde, Almateria, avait depuis toujours été prospère et en paix. Sa technologie étant légèrement plus avancée que celle de ce monde que vous appelez la Terre. Cependant, notre petit bonheur n'était pas aussi stable que nous le pensions. L'Homme voyait le mal partout, souvent, même là où il n'était pas. Alors petit-à-petit, chaque grande puissance ne cessa de créer de nouvelles armes toujours plus violentes, dans la crainte d'une attaque qui jamais n'aurait eut lieu. Le peuple lui-même se mit à redouter qu'une guerre n'éclate. Les dégâts auraient été tels que; qui sait si cette terre aurait survécu ? Les jours se suivaient et l'appréhension grandissait. Almateria n'était plus une belle terre abondante et sereine mais la proie d'un sentiment de peur qui ne nous lâchait pas d'une semelle…

▬ An 2047, 24 Décembre. Le virus Apocalypse.

La suspicion engendre la haine. Dans l'idée de remettre le monde à sa place, une ogive d'origine et de type inconnu ébranla notre monde. Cet évènement fut appelé le "Lost Christmas". Cette force de frappe destructrice causa énormément de ravages matériels mais pas seulement... Vous vous doutez bien qu'il y eut de nombreux morts et sans vous mentir, c'était bien là leur chance. Le missile contenait un virus… Un monstre chimique que l'on nomma "Apocalypse". Il transforma beaucoup d'entre nous en créatures auxquelles nous n'aurions jamais accordé l'existence. Certains subissaient des mutations génétiques partielles, d'autre en totalité. Les plus malchanceux des atteints ressemblaient à des monstres répugnants, repoussants et sans espoir, comme de chimères singulières alors que d'autres, arboraient l'apparence des anges, d'animaux géant ou même de dragons. La diversité des mutations était impressionnante tout comme elle était effrayante...

▬ An 2048. Le début de la fin.

Peu de temps après, un nouveau gouvernement se forma; les premiers chantiers de nettoyage et de reconstruction virent le jour. Il fallait faire vite et les mutants, renommés «Zweilt» par soucis de respect -le mot mutant était plutôt négatif-, nous aidèrent sans ménagement et de leur propre initiative. Au début, tout allait bien, les Zweilts étaient d'une aide précieuse et les travaux avançaient à une vitesse fulgurante. Puis, sans crier gare, l'un d'eux qui était maintenant la copie conforme d'un loup géant -il faisait bien trois mètres..- devint complètement fou. Il tua de nombreux hommes et même quelques Zweilts trop faibles pour se défendre. Et ce fut le début d'une longue série, car durant cette année 2048, il y eut treize incidents de ce type.

Vers la fin de l'année, l'administration décida d'étudier le virus. Et, il s'avéra que dans certains cas, la, bactérie attaquait directement le cerveau de son hôte se qui créait une dégénérescence du Zweilt. Voilà pourquoi certains devenaient sauvages... C'était un cas rare, mais la dangerosité des mutants était maintenant non négligeable. De ce fait, le gouvernement ordonna l'expulsion de la ville de ces personnes malades. Ce fut une décision sans précédent. Peu d'entre eux partirent docilement, résignés, et beaucoup de conflits éclatèrent à la suite. Conscient du péril engendré et de son incapacité à faire face, la police se retira et ce fut l'armée qui reprit le flambeau. Une unité unique, les Anti-Corps, fut crée dans le but d'éradiquer la germe. C'était là, la solution la plus radicale. Cette équipe pouvait décider, arbitrairement, si une personne était infectée et en disposer comme bon lui semblait. Ils décidèrent de nous classer par degré de dangerosité: "Zweilt" pour les mutants non dangereux et ayant juste subit une mutation partielle (ailes, griffes, crocs, pattes, …), "Opast" pour les mutants totalement transformés (animaux, créatures, …) et "Void" pour ceux possédant un don en plus de leur mutation. Une classification afin de tous nous exterminer; un par un, sans aucune pitié.

▬ An 2048 à 2050. Almateria et Gehenna.

Maintenant, il n'y a plus de pays et plus de villes indépantes. Il n'y a plus une ville: gigantesque, mondiale, le Cœur d'Almateria. Tout se reconstruit graduellement et cette énorme citée, basée sur une idéologie utopique, voit des tonnes de projets faire surface, pour que cet endroit soit aussi paradisiaque que possible. Cela aurait pu vraiment être idyllique; cependant, les Anti-Corps vinrent tout gâcher. Finalement, tout n'était que songes et illusions; quelle hypocrisie...! Les AC's abusaient impunément de leur autorité, désignant quiconque leur manquant de respect de "mutants". Le plus souvent, la mort attendait ces personnes ne les craignant pas. Pauvres gens... Mais tout le monde fermait les yeux car, sans les Anti-Corps, les mutants se verraient faire leur grand retour. Même s'ils traitaient les gens comme des moins que rien, grâce à eux les Almaterians vivaient dans un semblant d'harmonie.

Peu de mutés vivent encore à Almateria. Les seuls qui restèrent vivent reclus et cachés de l'extérieur. D'autant plus que maintenant, le Cœur et toute la campagne -Inaka-, autour sont protégés par des murs gigantesques. Comme si cela pouvait vraiment arrêter les mutants: un seul Opast ou Void suffirait à détruire une partie de cette muraille chimérique. Mais, cela donnait cette illusion de protection, c'était tout ce qui comptait pour les habitants de l'interieur. Les mutants vivaient en dehors de cette séparation, sur le reste de la terre qu'était Almateria. Ils l'a renommèrent Gehenna. C'est sur ces terres dévastées qu'ils reconstruisaient villes et paysages. Il y eut tout d'abord Zelos, là si bien surnommée "Cité des réprouvés". C'est là que les Gehenniens se regroupèrent en une communauté plus soudée que n'importe quelle autre. Ils utilisèrent les nombreuses ressources qu'offraient les ruines pour rebattirent habitations et autres complexes. Puis progressivement, ils déblayèrent les gravas restants du "Lost Christmas" pour rendre sa beauté d’antan à leur terre. Ces terres perdues, renaissantes, furent appelées Ikusa.

▬ An 2052. Les Fossoyeurs.

Les Anti-Corps continuaient de persécuter les Almaterians et les Gehenniens. En rabaissant les uns, en lançant des assauts contre les autres… Il fallait réagir, mais personne ne semblait disposer à prendre d'initiative. Personne? Sauf Gai Tsutsugami. Il prit la décision de créer une organisation pour nous regrouper et faire face aux AC's.. Nous devenions alors les "Fossoyeurs". Notre but: survivre et empêcher les Anti-Corps de faire d'avantage de victimes innocentes. Lentement, nos rangs se renforcèrent et même des personnes qui n'étaient pas touchées par le virus "Apocalypse", des ex-soldats ou encore des scientifiques nous rejoignirent. Peu de temps après, nos chercheurs développèrent des appareils capables de modifier, de métamorphoser notre apparence pour nous permettre de redevenir des êtres humains, des personnes sans mutation génétique. Le Kaihou, cette invention nouvelle, était une mécanique qui fonctionnait grâce à notre système neuronal. En gros, la moindre déconcentration importante désactivait ses fonctionnalités. Avec de l'entraînement et l'habitude, nous finissions par garder et entretenir inconsciemment ce lien avec le Kaihou, actif. Évidemment, nous n'étions pas guéris mais il s'agissait là d'une grande délivrance que de pouvoir enfin se balader dans les rues du Cœur. Mais la guerre entre les Fossoyeurs et les Anti-Corps était loin d'être finie. Chaque enfants, adolescents et adultes se devaient de choisir son camp. C'était la loi du plus fort...

▬ An 2053. Les survivants.

C'est à vous d'écrire l'histoire maintenant. Quel sera votre choix ?

« Le monde force toujours ses habitants à faire un choix. La survie du plus fort... C'est la loi qui régit ce monde. Nous continuons à offrir des chansons de deuil à ceux qui sont sélectionnés par les Anti-Corps. Voilà pourquoi "Fossoyeurs". Ce nom signifie que nous sommes toujours du côté chantant, que nous sommes les survivants... »